Étonnant d'observer que des peuples, à des époques différentes, aient bâti des monuments de pierres dotés d'une géométrie, d'un volume, de techniques analogues, notamment incarnés par la pyramide et son triangle.
 
Lorsque l'humanité s’est définie au-delà de la nature, elle a voulu l'affirmer symboliquement. Encore fallait-il que ce symbole ne soit pas naturel. Voilà pourquoi ces civilisations ont pris comme symbole la pyramide : on ne trouve pas le triangle dans la nature. La pyramide représente la capacité de l'esprit humain à communiquer avec ses croyances mystiques, celles des autres mondes, souvent ou parfois imperceptibles. Cela n'empêche pas chacune de ces pyramides, chacune de ces civilisations d'être unique. Lorsqu'on aperçoit l'agencement, le sens figuratif contenus dans chacun de leurs étages et leurs galeries intérieures, on constate que ces peuples leur ont aussi octroyé un sens, une figuration variante, divergente. De plus, les êtres humains d’alors ne se retrouvaient pas dans l'impossibilité de construire des pyramides. Bien que les outils se voulaient rudimentaires et artisanaux, les chantiers de construction comportaient des dizaines, voire des centaines de milliers d'hommes. Cette main d’œuvre colossale, inappliquée et difficilement imaginable aujourd’hui, facilitait l’édification de tels monuments. Nous ne devons pas sous-estimer les capacités humaines d'esprit, de force. Ainsi, lorsqu’on on observe ces prouesses architecturales, leur conception, leur structuration, leur dimension ne me semblent pas surhumaines. Mais soupçonnons que ce soit le cas. Les voyageurs de l'espace seraient venus et auraient construit des formes géométriques bien connues de l'esprit humain, telle les pyramides. Il me semble quelque peu simpliste et égocentrique de penser que des êtres extraterrestres auraient été, eux-aussi, inspirés par les mêmes formes géométriques que les êtres humains.
 
Les pyramides du monde entier sont construites avec des types et formes de roches semblables alors que les civilisations ne pouvaient communiquer entre elles. Certains en déduisent que seuls des êtres venus d'ailleurs auraient pu faire ce lien similaire entre les minéraux de contrées très éloignées, et les travailler d'une façon équivalente. Là pour le coup, il ne s'agit pas de sous-estimer uniquement le genre humain, mais également Dame Terre. En effet, cette dernière accueille dans ses entrailles calcaire, granite et autres types de pierres dont les caractéristiques affluent un peu partout dans le monde. Permettez-moi, je m'exclame ! Par Confucius, Quetzalcoat, Osiris, Pacha Kamaq, ces civilisations travaillaient de main de maître la pierre. Ces façonnages leur servaient à bâtir des temples en l'honneur de la relation qu'elles entretenaient avec leurs dieux. Leur application et leurs techniques plurielles ne peuvent être mises en doute. Quant à leur manière équivalente de tailler la roche, il ne s’agit là encore, guère d'un événement extraterrestre. Ils ont fait en sorte de la sculpter au mieux de leurs capacités technologiques. Et aucune des civilisations chinoise, égyptienne, mésoaméricaine, andine n'avaient connu la révolution industrielle. Leurs outils mécaniques comparables étaient composés de moteurs naturels utilisant force humaine, pression et gravité. D'ailleurs, certains de leurs créateurs annonçaient l'arrivée d'une ère prochaine de moteurs plus élaborés.
 
Ces édifices rocheux disposent d’une architecture similaire et sont pourtant très éloignés les uns des autres, originaires de différents continents. De fait, les civilisations incas, aztèques, mayas, égyptiennes, chinoises disposaient d'une mythologie dense, mais aussi très proche. Les peuples précolombiens, antiques égyptiens et chinois se réclamaient polythéistes. Leurs rites, leurs rapports aux dieux de la vie, de la mort, des naturelles énergies peuvent se combiner, se compléter même, malgré quelques nuances. Ces mœurs constituaient le socle de leurs sociétés, et animaient leurs âmes au quotidien, leurs croyances, leurs actes, leurs espoirs, leurs rêves aussi. Alors quand ces peuples évoquaient oralement ou de manière écrite l'arrivée, ou la vision d'êtres surnaturels, je ne vois pas en quoi cela révèle quelque chose d'extraordinairement extraterrestre. En effet, cette réaction m’apparaît profondément humaine. Voyant les conquistadors arpentés leurs terres, certains peuples précolombiens ont pensé qu'une de leur prophétie se réalisait. Que les êtres venus de l'Océan Atlantique étaient leurs sauveurs, qu'ils devaient être traités comme tel. De ce fait, dans les mythologies, rêves et réalités font bon ménage. Et le surnaturel peut s'associer à un élément tout à fait naturel. Ces légendes, ces croyances alimentent la beauté des mythologies et de l'esprit créateur humain.
 
Et, j'entendais : « Sur l'Ile de Pâques à l'Ouest de la côté chilienne, d'énormes statues, appelées Moaïs, sont posées le long du rivage. Alors, comment un peuple a-t-il pu sculpter puis transporter des pierres de plusieurs tonnes et les poser à cet endroit-là ? »
Je dirai qu’ils ont extrait ces roches, ces monolithes d'une carrière et les ont sculptées. Puis, ils ont déforesté leur île et déplacé les statues sur des traîneaux en bois, attachés par des cordes et positionnés sur des rails à pirogue constitués de rondins de bois, maintenus par des traverses. Un peu comme les vikings déplaçaient leurs drakkars sur terre.
 
L’univers est si vaste que la vie sur d’autres planètes m’apparaît concevable. En revanche, nos représentations visuelles des êtres extraterrestres sonnent fausses. Le vivant peut prendre des formes surprenantes, infiniment petites, moyennes et grandes, échappant parfois à notre psychée.
Si je pense les hommes capables de construire ces monuments à travers le monde, je ne stigmatise pas pour autant les personnes croyant que des êtes extraterrestres aient pu les bâtir. Effectivement, on peut éprouver du doute en toute chose et à chaque instant. Et comme nous n'étions pas présents à cette époque-là, on peut toujours émettre des interrogations. Vous remarquerez que pour expliquer ces constructions historiques, je n'ai pas seulement fait appel à mon côté rationnel. J'ai aussi démarché mon imagination en projetant mon âme dans ces chronologies lointaines. Et si des énergies galactiques voulaient nous révéler leur présence et réveiller notre imaginaire, elles auraient été bien avisées de créer des œuvres irréalisables par les peuples d’alors. Ainsi, elles n’auraient pas entrepris un si long voyage pour finalement passer inaperçues. Pour faire naître chez l'homme des doutes quant à ses possibilités, ses inspirations, ses interactions, des doutes quant aux merveilles vivantes, minérales et gazeuses dont dispose la Planète bleue. Ce n'est pas parce que nous n'arrivons pas à résoudre l'avènement d'un événement étrange qu'il est lié à un phénomène extraterrestre. L'homme a inventé la science pour s'octroyer maîtrise, pouvoir et liberté. Mais l'homme est si petit dans cette immense atmosphère, que l'espace qu'il occupe sera, pour lui, toujours une terre de mystère.