Certains pensent que le voile islamique est obligatoirement synonyme de soumission féminine. Ils croient que pour le revêtir, il faut forcément faire preuve d'ignorance ou subir une oppression. J'apporte un peu de nuance pour ne pas attiser les braises d'un feu déjà explosif. J'invite les réflexions limitantes, hautement typiques et par conséquent dangereuses et incomplètes, à étendre leur champ d'observation. En leur précisant que pour accepter d'autres réalités, il faut pouvoir se prémunir d'humilité.
La loi de 2004 sur l'interdiction du port de signes ostentatoires religieux s'oppose à l'esprit de la loi de laïcité de 1905. En effet, d'après la loi de 1905 sur la séparation de l'Église et de l'État, les signes ostentatoires religieux n'existent pas. La mise en application de la loi de 2004 symbolise l'avènement d'un État faible, succombant à une régression intellectuelle et spirituelle, s'offusquant du moindre signe religieux, marquée par l'omniprésence de la peur de son prochain, de l'individualisme et du repli sur soi. L'école n'échappe pas, selon moi, à cette ambiance délétère. Il ne s'agit pourtant pas d'un sanctuaire déconnecté de la réalité du quotidien. Ceux prônant l'uniforme ou la tenue unique obligatoire s'éloignent et détournent la fonction même de la laïcité. Puisque cette pratique n'empêchera pas les inégalités sociales et les différences de croyances intimes. Je crois, au contraire, que l'école s'apparente à un sanctuaire où l'on apprend tolérance et acceptation des différences. À partir du moment où les règles du vivre-ensemble et les principes civiques sont respectés, chacun devrait pouvoir vivre pleinement ses croyances, sa foi par la pensée, par le verbe et arborer fièrement sa tenue vestimentaire. Si vous vous offusquez visuellement qu'une personne porte un signe religieux qui vous dérange alors vous êtes dans l'incapacité d'accepter sa croyance intime. Il s’agit d’une réaction idiote, contre-productive et déconnectée d'une réalité que l'on voudrait idéalisée, à défaut de la nuancer et d'en accepter toute sa diversité.
Par principe laïque, pour des raisons sécuritaires d'identification, en cas de préjudice perpétré ou subi, le voile intégral, ne permettant pas de voir le visage, devrait être interdit en France. De plus, chaque femme le portant devrait faire l'objet d'enquêtes judiciaires pour déterminer si elles sont victimes d'oppression ou de maltraitance. En effet, si votre visage reste identifiable et que vous respectez les règles laïques garantissant respect de la croyance intime et des règles du pays où vous vivez, sans imposer à autrui votre pensée, vos mœurs et coutumes et faire preuve de prosélytisme, vous devriez pouvoir vous habiller et déambuler comme bon vous semble dans l'espace public.
Les hommes maltraitants, tyrannisant leur entourage en instrumentalisant une religion ne sont pas dignes d'être croyants. Ces derniers, s'ils étaient sans confession, trouveraient d'autres prétextes pour arriver à leurs incriminantes fins. Avec toujours le même moteur : l'incapacité d'accepter et de surmonter leurs faiblesses, leurs frustrations, leurs colères et leurs haines.
Dans les pays islamistes et dictatoriaux, les femmes sont contraintes de recouvrir leur corps et de porter le voile intégral. Or, dans les pays laïques et démocratisés, la majorité des femmes musulmanes portent le voile à visage découvert et le font par choix. Ce n'est pas parce qu'une tenue vestimentaire symbolise un islam radical dans certains pays dictatoriaux qu'elle dispose de la même signification, dans des contrées laïques et démocratisées.
Enfin je considère l'évangélisme, le sionisme et l'islamisme comme des filiales indépendantes, sectaires et mafieuses du christianisme, du judaïsme et de l'islam. Elles se servent d'un Dieu instrumentalisé pour parvenir à leurs fins haineuses, belliqueuses et hégémoniques.